ROLAND SABATIER lettrisme

 
 

ROLAND SABATIER

L’ARCHITECTURE - DANSE (1996)


Ensemble constitué d’une acrylique sur toile (60 x 73,5 cm) entourée de disques 33 T de danses à la mode; guirlande électrique et diffusion continue de différentes musiques de danse. Au sol délimitation d’un parquet et participation du public.

Installation à la Galerie de Paris, du 22 février au 22 mars 1997, dans le cadre de l’exposition de Roland Sabatier « De la construction en son absence».


Texte inscrit dans la partie centrale de la réalisation:

« Roland Sabatier fait danser l’art, les artistes, les collectionneurs, les critiques, les marchands de tableaux, les conservateurs, etc., et, en plus, il leur procure un logement original.

Dans le cadre de l’esthétique infinitésimale, venez participer à l’authentique évolution de l’art de l’architecture! Par quelques pas langoureux ou déchaînés, réalisez les beautés virtuelles, mentales ou imaginaires des constructions-danse proposées par Roland Sabatier! Concevez avec lui de fabuleuses et historiques maisons-polka, des briques technos, des demeures-valse, des châteaux slow, des immeubles tango, des édifices reggae, etc., qui ouvrent au domaine de l’architectonique un univers formel neuf et original.

Vous êtes tous invités : les amateurs intelligents qui seront sensibles à cette facette inattendue de l’auteur, en 1964, de Le Roman du Soulèvement de la Jeunesse; les adeptes du néo-dadaïsme qui, si longtemps après Marcel Duchamp et dans l’ignorance ou le rejet des créations postérieures, seraient conduits à considérer que la danse populaire, comme n’importe quel objet de la réalité, peut encore représenter une réalisation originale; et les midinettes qui ne voient en elle qu’une distraction agréable.

Roland Sabatier dansera avec vous! Il s’efforcera de ne pas décevoir les premiers auxquels il espère procurer de nouvelles émotions esthétiques; il tentera de faire évoluer les seconds vers les voies les plus progressistes de l’art d’aujourd’hui; et plongera les midinettes dans le monde enchanteur des accomplissements intellectuels où elles ne sauront plus sur quel pied danser.

Si avant l’architecture-danse, danser nécessitait des constructions ou des installations spécifiques, aujourd’hui, c’est la danse elle-même qui incarnera vôtre maison.

À présent, dansez! Et construisez dans le cadre de la dimension de l’esthétique infinitésimale les abris, les monuments, les demeures, les immeubles ou les maisons inconcevables de vôtre choix.

C’est à vos pas que l’on reconnaîtra les grands architectes.»

(Texte enregistré par l’auteur)



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Installation  en 1997 à la Galerie de Paris dans le cadre de l'exposition personnelle de l'auteur De la construction en son absence.